La marque de sandales allemande s’apprête à réaliser son introduction à la bourse de New-York. Encore évaluée à 4.8 milliards de dollars en 2021, elle pourrait, cette semaine, être introduite sur le marché pour une valeur de 9,2 milliards ! Comment expliquer un tel succès ?

➡C’est le succès d’une tendance

Ces chaussures, à l’origine vantées pour leur confort mais boudées pour leur style, sont désormais au sommet de la mode. En vogue sur les réseaux sociaux, le nombre de recherches google pour le mot « Birkenstock » a plus que doublé depuis 2020. Les sandales ont même été élues comme les chaussures les plus vendues en 2022 par le groupe de prêt-à-porter Yook.

➡C’est le succès d’une marque

Marque qui répond aux aspirations de qualité, d’éthique et d’écologie du public : liège, latex naturel, jute, cuir etc… La plupart des matières premières utilisées proviennent de sources durables. Les produits, en eux-mêmes, sont le véhicule de cette image et de ces valeurs.

➡C’est un succès financier

Rachetée en 2021 par le fonds d’investissement privé de Bernard Arnault (L Catterton), la marque bénéficie certainement, du savoir-faire, des réseaux et de l’aura du PDG de LVMH. Sur son exercice 2022, la société a réalisé un chiffre d’affaires en croissance de 70% vs 2020, et une croissance de son résultat net de 85%. Cette tendance semble se poursuivre en 2023.

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Toutefois ce panorama ne serait pas global sans un regard sur la concurrence ; et dans le match qui oppose les « Birks » allemandes aux Crocs américaines (l’autre marque emblématique de chaussures confortables et décontractées) l’avantage semble être aujourd’hui de l’autre côté de l’Atlantique. Les sandales Crocs semblent être :

➡Plus abordables

Le prix moyen d’une paire de Crocs se situe entre 20 et 50€ contre une fourchette de 60 à 150€ pour les Birks

➡Encore plus en vogue

Au jeu des tendances google, les Crocs sont très sensiblement plus recherchées que les Birks sur le moteur de recherche depuis 2022

➡Moins surcotées

La société Crocs, également cotée en bourse, affiche un Price Earning Ratio (capitalisation / résultat net) de 12 ; tandis qu’avec une capitalisation de 9,2 millards, Birkenstock afficherait un PER de 49.

Mais, je ne suis pas analyste financier et les marchés ne sont de toutes façons pas des entités exclusivement rationnelles. On a donc tout lieu de penser (et de souhaiter), que l’introduction en bourse d’un leader européen de la chaussure, engagé dans la fabrication de produits qualitatifs et responsables, soit un franc succès.

Je vous laisse sur le très beau process de fabrication des Birkenstocks :
https://lnkd.in/eUQ4PMRa

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Sources : Securities and exchange commission / Google Trends / Zonebourse / Capital / Challenges / NSS Mag
Source logicielle : Flourish
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